Comment concevoir sa cuisine aux normes PMR ? Suite à une perte d’autonomie ou pour assurer un maintien à domicile dans les meilleures conditions, la question de l’aménagement du domicile se pose. Dans ces cas là, plus que jamais, c’est au domicile de s’adapter à vous.
« L’arrêté du 11 octobre 2009 considère alors comme « accessible aux personnes handicapées tout bâtiment d’habitation collectif ou maisons individuelles, lors de leur construction, qui fixe les dispositions prises et permet la mise en œuvre de logements évolutifs pour les personnes à mobilité réduite « . Ainsi, tout logement construit à partir de cette date pour être mis en location ou vente, doit intégrer ces aménagements. «
Voilà pour la théorie. Mais trés clairement à moins que vous en soyez déjà en situation de handicap, vous n’avez peut être pas pensé votre maison pour une perte d’autonomie.
Quand je parle de perte d’autonomie, je parle de perte d’autonomie irréversible (fauteuil roulant, béquille, déambulateur) ou personne agée pour un maintien à domicile dans les meilleures conditions.
Dans ces cas là, pour un maintien à domicile et pour garantir un meilleur confort, il faut adapter le logement en profondeur.
Dans cet article je parlerais uniquement des aménagements, pour l’agencement (mobilier) je vous oriente vers l’article suivant (agencement cuisine #3).
Les normes officielles pour cuisine PMR
Voici les normes :
- Portes de minimum 83cm de passage
- Espace de 90cm entre les meubles
- Espace de 1m50 de diamètre pour faire un demi-tour en fauteuil roulant.
- Plan de travail d’une profondeur maximale de 65cm et hauteur 80cm
- Rangements sous les 1m30
Nous parlons ici des normes pour personnes en fauteuil roulant. Les autres handicaps (déficiences visuelles ou auditives par exemple) ne necessitent par forcement ces dimensions précises. Il faut dans tous les cas s’adapter à chacun.
Votre cuisine = Vos normes
Lorsqu’on dessine une cuisine pour une personne valide, on fait la cuisine en fonction de cette personne. On ne met pas de meubles haut à 2m20 si l’acheteur fait 1m50 par exemple. A contrario, on monte le plan de travail à 1m10 si le client fait 1m95..
Dans une cuisine pour une personne à mobilité réduite, la personnalisation doit aller encore plus loin. Il faut faire attention au moindre petit détail. Par exemple, les poignées, qui pour une cuisine standard sont plus définies par goût, devront être choisies selon la capacité de préhension de la personne qui va cuisiner.
Il faut aller au-delà des normes « brutes ». Je ne voit pas pourquoi on adapterais une cuisine pour 2 personnes de tailles différentes et pas pour 2 personnes en fauteuil roulant. De même, l’espace entre les meubles doit être adapté à toute la cellule familiale. 90 cm de passage ne seront peut être pas suffisant si il faut passer derrière le fauteuil!
Le tour de force est de réussir à réaliser un aménagement qui convienne à toutes les personnes de la famille sans que les uns ou les autres ne doivent se contraindre et que l’intérieur ne ressemble pas à une chambre d’établissement spécialisé.
Ne restez jamais simplement sur les normes. Il existe de nombreuses solutions (meubles adaptatifs) pour vous permettre de créer une cuisine parfaite pour vous et votre situation.
Besoin d’aide pour adapter votre cuisine PMR?
Isabelle, Bera Cosina
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